Synopsis

 

Années 2010. Dans le Tennessee, Amy, une enfant abandonnée de six ans est recueillie dans un couvent... Dans la jungle bolivienne, l'armée américaine recherche les membres d'une expédition atteints d'un mystérieux virus... Au Texas, deux agents du FBI persuadent un condamné à mort de contribuer à une expérience scientifique gouvernementale. Lui et les autres condamnés à la peine capitale participant au projet mutent et développent une force physique extraordinaire. Les deux agents du FBI sont alors chargés d'enlever une enfant, Amy. Peu après que le virus a été inoculé à cette dernière, les mutants attaquent le centre de recherches...

 

Avis

 

Dur dur de résumer un pavé...

 

Du coup, je vais commencer par la couverture. Au premier abord, elle ne m'a pas particulièrement attiré, mais au final, elle laisse libre court à l'interprétation. Personnellement, je vois de l'obscurité, avec un rai de lumière au milieu. Celui-ci symbolise l'espoir, espoir incarné par Amy. Et puis la forêt fait penser à un retour à l'état sauvage, à une forme de bestialité, représentée par les viruls, ceux qui ont été contaminés et qui veulent picoler (attention, l'abus de sang est dangereux pour la santé).

 

Après, chacun voit midi à sa porte... Voilà pour la couverture.

En ce qui concerne l'histoire, elle peut paraitre relativement classique : une expérience militaire qui tourne mal et les civils qui en font les frais. Sauf que je trouve que Justin Cronin prend bien son temps pour poser ses billes et les jouer au fur et à mesure. Plusieurs parties scindent le livre, dont deux principales:

Avant la contamination ==> On fait la connaissance d'Amy qui est abandonnée par sa mère dans un couvent. On découvre les personnages qui sont à l'origine de l'expérience et ceux qui en font l'objet, à savoir des condamnés à mort qui se voient offrir la possibilité d'une remise de peine (la blague...) à condition de participer à quelque chose dont ils ne savent rien. L'objectif est de tester un produit sur eux, dans le but de les rendre surpuissants (ben ouais, l'armée veut créer des supers soldats). Mais voilà, ça tourne mal et les douze condamnés se transforment en monstres (ce sont grosso modo des vampires).

Ce qui m'a particulièrement plu dans cette partie, c'est le point de vue d'un des condamnés auquel je me suis attaché, mais aussi celui de deux agents qui étaient en charge de "recruter" les prisonniers. Et, forcément, le point de vue de celui qui gérait tout ça.

Après la contamination ==> 100 ans plus tard, nous voilà en train de découvrir la Colonie. Une "ville" entourée de murs où des lumières éclairent toute la nuit le territoire qui s'étend au-delà des protections, afin d'éloigner les "Jets" (Noms donnés aux monstres parce qu'ils se jettent sur vous. à ne pas confondre avec le Jets dans "Fallout", pour les geeks qui me liront peut-être).

On découvre Peter, Michael, Alicia, Sara et bien d'autres, qui sont autant de colons qui ne savent pas grand chose de la vie d'Avant. Qui dit société dit règles. Ici, par exemple, les enfants sont cloitrés jusqu'à un certain âge et ne découvrent qu'ils sont dans une enceinte fermée que lorsqu'ils sont en âge de comprendre. En gros, ils sortent d'une enceinte pour entrer dans une enceinte concentrique plus grande. Quiconque ouvre la porte menant à l'extérieur la nuit sera banni.

La journée, pas de souci, puisque les viruls n'aiment pas la lumière du jour (ils n'aiment pas trop se transformer en cendres).

La Colonie vit sa vie, jusqu'au jour où Amy arrive devant la porte... 

Je ne vais pas aller plus loin dans le résumé pour ne pas vous spoiler.

Néanmoins, je tiens à dire que je ne me suis pas du tout ennuyé au cours de cette lecture et que j'ai enchainé avec le deuxième tome prénommé "Les Douze" que je chroniquerai sous peu (j'espère que certains passages du "Passage" seront expliqués dans ce tome ou dans le troisième et dernier).

J'ai beaucoup aimé le développement des personnages tout au long de l'histoire. 

Si vous aimez les livres post-apo, avec des personnages très humains, ce livre est fait pour vous. Pour ceux qui se diraient "encore des vampires", je leur dirai de passer outre leurs éventuels préjugés et de découvrir cette œuvre.