Synopsis

 

Elle est belle, attirante, disponible. Il n'a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre. A présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement. Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n'est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince...

 

Avis

 

 

Je n'avais jamais lu une oeuvre de Karine Giebel jusqu'à présent, même s'il est vrai que je voyais souvent ses bouquins en librairie. J'adore les thrillers. Du coup, je suis dans un groupe sur Facebook qui regroupe "les mordus de thrillers", et c'est là où j'ai vu plusieurs personnes parler de ses oeuvres. Du coup, je me suis dit "Il est grand temps que tu teste ça par toi-même !"

 

L'oeuvre fait 300 pages, mais je l'ai trouvé soit trop longue, soit mal "remplie". Je m'explique. En fait, comme elle veut faire durer très longtemps la souffrance etc. que le lecteur ait cette sensation de durée et soit donc encore plus horrifié par la situation dans laquelle se trouve Benoît, elle a considéré qu'il fallait peut-être un certain nombre de pages. Je suis assez d'accord avec elle. Mais, aussi, il faut que le traitement soit bon, même très bon. Là, j'ai trouvé le style très brut de décoffrage : minimum de descriptions et dialogues qui n'ont parfois aucune utilité. En plus, forcément, comme c'est censé être un huis clos, pour tenir le lecteur jusqu'au bout, il faut être très bon selon moi.

 

Mais bizarrement, lorsque j'avais lu "Misery" de Stephen King (j'en parle, car beaucoup font le parallèle entre ces deux livres), j'avais adoré parce que pour le coup, l'aspect psychologique était très bien développé, tant du côté de la geôlière que du tortionné. Et puis pour le coup, c'était un vrai huis-clos.

 

Ici, j'ai trouvé finalement que ce traitement était assez pauvre. J'ignore si c'est dû aux dialogues qui se ressemblent presque tous :

 

Lui : "Je suis innocent"

Elle : "Non, tu vas avouer et tu vas souffrir"

 

ou bien si c'est dû au faible attachement aux personnages. Bon, j'ai quand même eu de l'empathie pour lui, mais surtout de la colère pour elle, à me dire "mais bordel, elle comprend rien et elle est sacrément têtue cette conne !". Mais encore une fois, je n'étais clairement pas autant avec eux que je l'étais en lisant Misery.

 

Et c'est comme ça du début à la fin. En plus, l'effet huis clos est rompu puisque nous voyons aussi ce qui se passe à l'extérieur de la cage. Bémol pour moi, car je m'attendais à ce qu'on soit de A à Z dans la cage.

 

Il y a quelques éléments que j'ai vraiment découvert à la fin et dont je n'avais pas deviné l'apparition, ce qui sauve le côté "suspense" de l'oeuvre.

 

En bref, essayez d'entrer dans la cage et voyez comment vous en ressortirez. J'en suis ressorti relativement indifférent, c'est donc un échec pour moi.