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Titre : Les survivants

Auteur : Piers Paul Read

Nombre de pages :

Édition : Grasset

Date de sortie édition : 1978

 

Synopsis

 

Le 13 octobre 1972, un bimoteur affrété par de jeunes Uruguayens étudiants et rugbymen s'écrase dans la Cordillère des Andes. Les autorités sont contraintes d'abandonner toute recherche au bout de huit jours. C'est alors que les trente-cinq survivants de l'accident prennent la décision de découper et de manger leurs camarades morts. Seize survécurent. 

 

Avis

 

Au cours de ces quelques 400 pages (version poche), j'ai été véritablement happé par cette histoire à la fois horrible, mais qui prouve bien des choses (principalement quatre). 


Déjà, la solidarité. Comment survivre sans solidarité? Quand l'un perdait courage ou se laissait mourir de faim, les autres lui redonnaient de la volonté et le forçaient à se nourrir. Ainsi, plus ou moins à tour de rôle, ils prenaient soin les uns des autres, malgré les tensions engendrées par leurs conditions de vie. Ils tentèrent jusqu'au bout de maintenir en vie ceux qui périrent, malgré leurs propres douleurs physiques et morales. Chaque épreuve renforça cette solidarité.


Et quelle nourriture : la chair, les muscles, les organes et la moelle des os de ceux qui périrent lors du crash et après. Mais bizarrement, après le choc initial, j'en suis venu à considérer, comme les survivants, que cette décision de franchir le cap du cannibalisme était un passage obligé pour leur survie. Ainsi, l'auteur, heureusement, ne s'attarde pas uniquement sur cet aspect-là (même si deux ou trois scènes m'ont fait froid dans le dos). Cela prouve la capacité de l'Homme à se dépasser, à se battre, finalement, contre lui-même pour se forcer à accomplir, pour sa survie et celle des autres, ce qu'il considérait au départ comme l'interdit. Et à s'adapter derrière, tellement qu'ils ne se posaient plus de questions là-dessus après avoir mangé une première fois.

 

Une troisième chose de prouvée, c'est que la Foi peut permettre bien des choses, notamment la survie grâce à l'espoir d'être soutenu ou au moins compris par Dieu. Elle leur a permis justement de manger leurs semblables, considérant (pas tous) que c'était là la décision de Dieu de leur permettre de survivre, eux les survivants, en mangeant les enveloppes corporelles de ceux qu'il avait rappelé auprès de lui. Sans être religieux, cette foi m'a vraiment touché.


Une quatrième et dernière chose de prouvée, c'est que même dans une petite communauté comme celle-ci, une hiérarchie finit par se former : Les membres du corps expéditionnaires, qui allaient être chargés d'aller trouver des secours, eurent des privilèges, notamment d'avoir droit de dormir où ils voulaient et de manger plus que les autres, afin d'avoir le maximum de forces le moment venu. Chacun accomplissait ses tâches, sauf ceux qui étaient (ou se disaient) trop faibles et mal en point pour les accomplir, étant alors considérer comme les parasites de cette petite société (même s'ils n'étaient pas non plus reniés au point de les laisser mourir, heureusement). 


Ces quatre choses, toutes décrites selon moi comme il le fallait, avec une écriture jonglant entre le factuel et l'émotion, font que je trouve que l'auteur a vraiment rendu hommage aux survivants et à ceux qui ont péri lors du crash.


L'auteur jongle entre la vie des survivants et celle à l'extérieur, notamment avec les parents qui, suivant leurs croyances, leurs convictions, leurs espoirs et désespoirs, leur pragmatisme, avaient pris pour fait la mort de leurs enfants ou, au contraire, continuèrent à chercher le lieu du crash sans faiblir, certains qu'ils étaient encore vivants quelque part.


Et, après leur sauvetage, ils durent affronter les jugements plus ou moins compréhensifs de la population, et tenter de retrouver une vie normale.
 

Cette histoire m'a prise aux tripes, surtout car elle est vraie, aussi inconcevable que cela puisse paraitre.


Vous êtes des héros.

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