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Titre : Tu as beaucoup changé, Alison
Auteur : Peter Straub
Nombre de pages : 414
Édition : J'ai lu
Date de sortie édition : 1990
Synopsis
Miles n'a d'yeux que pour Alison, son double, sa jumelle, sa vie... sa cousine, qu'il retrouve chaque été dans la ferme de leur grand-mère. Jeux d'adolescents, pas toujours innocents : Alison a le diable au corps.
Au village, on jase. Ces deux gosses, c'est de la mauvaise graine.
Vingt ans ont passé. Miles est un homme, mais il n'a pas oublié Alison. Ni leur serment d'autrefois. Ils ont rendez-vous, ce 21 juillet, au bord de la carrière.
Au pays, on voit d'un mauvais oeil le retour de Miles. Et quand on découvre le cadavre de la petite Gwen Olson, les fermiers se déchaînent. La violence monte. Miles devrait partir... mais il attend Alison.
Alison, son double, son amour, son tournant. Alison, son rêve et son cauchemar...
Avis
Alors, soyons clair, si je m'étais arrêté au titre et à la couverture, jamais je n'aurais lu ce livre de Peter Straub. Ah, les vieilles couvertures...
Le titre VO a déjà plus d'attrait : If you could see me now. Par contre, je n'ai pas trouvé de couverture plus jolie...
En fait, je l'ai acheté, car j'ai bien aimé la lecture de "Koko" du même auteur.
Bref, passons.
Si vous avez lu le synopsis, il y a une forte probabilité pour que vous vous soyez dit : "ça a l'air spécial et malsain".
Eh bien vous avez raison.
Laissons de côté le fait qu'il est/était amoureux de sa cousine et parlons déjà de Miles. Miles, c'est un gars vraiment obsédé (pas dans le sens sexuel du terme), torturé, mais finalement attachant d'une certaine manière. Le personnage fait la force de l'oeuvre. Elle est accompagnée de l'atmosphère pesante due à l'arrivée de Miles dans le bled dans lequel il a grandi. Il n'est clairement pas le bienvenue, d'autant que des jeunes filles meurent... Et parfois, j'étais du côté des habitants et plus de celui de Miles, car il n'est pas tout à fait sain d'esprit.
En fait, quand je lis un livre, j'attends d'être surpris. Que ce soit d'être pris en train d'esquisser un sourire ou de ressentir de la tension, du dégoût, de la haine... Je veux ressentir quelque chose.
Là, ce qui prédominait était la tension.
Pour ce qui est de l'aspect "sexuel" (attrait envers sa cousine...), je pense que l'auteur aurait pu s'en passer sans pour autant supprimer la pesanteur de l’atmosphère.
L'histoire en elle-même n'est pas super originale, mais j'ai passé un bon moment.